dimanche 27 janvier 2019

Koehring 466D

Nord Construction possède une flotte d'engins digne d'un musée. Cette excavatrice, photographiée dans la cour de l'entreprise en mai 2007 en est un bel exemple. Je crois qu'il s'agit d'une Koehring 466D, un modèle produit de la fin des années 1960 jusqu'au milieu des années 1970.

Le godet et les plaquettes des chenilles sont polies, indiquant que la machine était toujours utilisée de façon régulière en 2007. Pas mal pour une excavatrice de plus de 30 ans! Notez les plaquettes des chenilles sans arête, un vestige des excavatrices à câble.
Koehring se lança dans la conception et la fabrication d'excavatrices à câble dès les années 1920. Durant les années 1950, la pelle à câble devint rapidement désuète avec le développement de l'excavatrice hydraulique. Déterminé à obtenir une part de ce nouveau marché, Koehring, comme plusieurs autres manufacturiers de l'époque, se lança dans la fabrication d'excavatrices hydrauliques en adaptant les machines à câble qui figuraient déjà au catalogue. Le châssis inférieur et le cadre de la tourelle furent récupérés, les treuils, la flèche, les poulies et les câbles furent remplacés. Le résultat fut une gamme de machines comme la 466D montrée ici. Bien que toute les fonctions emploient la force hydraulique, la rotation des chenilles se faisait au moyen d'un moteur hydraulique installé sur la tourelle, relié à un arbre d'entrainement qui traversait le roulement de pivotement jusqu'au châssis inférieur. La puissance était ensuite transmise aux chenilles par l'entremise d'embrayages à griffes à commande pneumatique. Cette caractéristique constituait un désavantage marqué face aux  machines fabriquées par des compétiteurs qui incorporaient des moteurs hydrauliques au châssis inférieur, permettant de contrôler chacune des chenilles indépendamment, rendant les excavatrices beaucoup plus maniables et agiles.

Cette Koehring 466D arbore toujours ses couleurs d'origines.

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