samedi 29 février 2020

Komatsu PC300LC

L'excavatrice moderne est une plateforme malléable qui peut être adaptée à toute sorte de besoins. À preuve cette Komatsu PC300LC équipée d'une flèche et d'un bras à portée étendue.

Deux excavatrice : une John Deere 350D (droite) et une Komatsu PC300 après une journée de travail. Cliquez ici pour une photo des tombereaux articulés.

Photographié en mai 2008 à Candiac au bord de ce qui allait devenir la rue Darvault. Je me rappelle avoir remarqué la flèche de l'excavatrice en circulant sur l'autoroute 30, que l'on aperçoit à l'arrière plan de la première photo. Je n'ai pas eu l'occasion de la voir en service, mais le godet de terrassement dont elle est équipée me porte à croire qu'elle a dû donner la touche finale au talus près de l'autoroute.


La Komatsu PC300 est une machine de taille moyenne, pesant environ 29 tonnes (pour une version standard), mais celle-ci est sûrement un peu plus lourde, notez les plaques d'acier qui furent ajoutées au contre-poids. La flèche élancée de la Komatsu donne un air trapu à la John Deere 350D garée à côté.


dimanche 23 février 2020

Bombardier HR616

En parcourant le lot de photos prises durant ma jeunesse, je remarquai un cliché montrant un convoi du Canadian National (CN) à la sortie du pont Victoria, arrivant à Montréal et passant à côté des ateliers de Pointe-Saint-Charles. Encore une photo mal cadrée et surexposée... Mon œil, plus aiguisé qu'il ne l'était jadis, remarqua la seconde locomotive (numéro 2115) : un modèle HR616, construite par Bombardier (BBD) en 1982.

La machine de tête (numéro 5320), une SD40-2W construite par General Motors Diesel (GMD) en 1979, serait toujours en service auprès du CN au moment de l'écriture de ces lignes. Je me trouvais sur le terrain de baseball des employés des ateliers de Poine-Saint-Charles lorsque j'ai pris cette photo, possiblement en 1990 ou 1991. Selon le site Web de la Canadian National Railways Historical Association, la locomotive 2115 que j'ai photographiée a été retirée en 1998.

La firme québécoise Bombardier, qui traverse présentement une période difficile, annonçait récemment la vente de sa division transport au géant français Alstom. À l'exception des ferrovipathes, peu de gens savent que Bombardier tenta sa chance dans la conception et la fabrication de locomotives diesels destinées à la traction des trains de fret nord-américains. En 1975, Bombardier acquit 59% des parts de la Montreal Locomotive Works (MLW). La MLW, qui était en quelque sorte la branche canadienne de l'American Locomotive Company (ALCo), produisait des machines dérivées des modèles américains. Lorsque Bombardier en prit le contrôle, l'entreprise se lança dans la conception d'une nouvelle gamme de locomotives destinée à remplacer les modèles précédemments construits par MLW. Le talon d'Achille des locomotives MLW a toujours été le moteur diesel, conçu par ALCo. Bombardier tenta d'en améliorer la conception et dévoila la série HR (Highly Reliable, hautement fiable) au début des années 1980. Deux modèles furent offerts : le HR412, une machine de ligne et de manœuvre à 4 essieux et dotée d'un moteur ALCo 251C dévelopant 2400 chevaux vapeur ainsi que le HR616, une machine de ligne à 6 essieux dotée d'un moteur ALCo 251E dévelopant 3000 chevaux vapeur. La série HR fut un échec, la piètre fiabilité des machines fit fuir les acheteurs potentiels, pour la plupart déjà échaudés par les produits MLW... Seul le Canadian National osa faire l'acquisition des modèles HR412 et HR616. En 1985, lors d'une réorganisation de ses activités, Bombardier se retira de la fabrication de locomotives diesels. General Electric se porta acquéreur de l'usine de la rue Dickson en 1988, restée vacante depuis 1985. Le CN retira les machines Bombardier de son parc en 1998 et la dernière locomotive LRC de VIA Rail fut retirée en 2001, mettant fin à près de vingt ans de traction diesel signée Bombardier sur les réseaux de chemin de fer canadien. Aucune machine Bombardier n'eut de seconde vie auprès d'un autre chemin de fer.

Les locomotives construites par MLW et BBD offrent un spectacle multi-sensoriel : autant la vue que l'ouïe et l'odorat sont sollicités! Dans la première séquence de cette vidéo, une SD40 (5059) construite par General Motors Diesel (GMD) est assistée par deux HR616 (2100 et 2112) construites par Bombardier. Notez l'abondante fumée produite par les moteurs ALCo et surtout le son qu'ils émettent : sorte de chuff-chuff-chuff similaire à celui que faisaient les machines à vapeur à une autre époque et qui enterre presque entièrement le ronronnement du moteur de la SD40...

samedi 8 février 2020

John Deere 595D

En Amérique du nord, les excavatrices sur roues sont moins répandues que les modèles à chenilles. Les machines sur pneumatiques attirent donc naturellement mon attention lorsqu'elles croisent mon chemin.

Propriété de PNG Projets d'aménagements Inc, cette excavatrice est un spécimen intéressant. Notez les deux circuits hydrauliques auxiliaires sur le bras et les pneus doubles, option qui facilite les déplacements sur chaussée pavée.

J'ai photographié cette excavatrice John Deere 595D au bord de la route 132 à Delson en juin 2007. Ce modèle fut produit durant les années 1990. La fiche technique (toujours disponible sur le site de John Deere) indique que la machine est mû par un moteur John Deere 4276T dont la puissance varie selon l'utilisation de l'excavatrice : 100 chevaux vapeur en mode déplacement et 95 chevaux vapeur en mode excavation. Le modèle 595D comme celui-ci pèse 16 590kg et peut creuser jusqu'à 6,3m de profondeur.

Cette vidéo fut tournée par un détaillant de camions et d'engins de chantiers usagés. Notez la lame sur cette 595D ; offerte en option, elle remplace deux stabilisateurs et peut servir à niveler ou pousser du matériel.